L' Amicale Police Patrimoine nous présente un Citroën 2CV AZU Police Secours Routier, à l'occasion du Mondial de l' Automobile 2014 à la Porte de Versailles de Paris.
GENRE | fourgonette 2X2 | traction | |
CONSTRUCTEUR | Citroën | Paris (Seine) | France |
TYPE | AZU | ||
DATE | 1954 | ||
DIMENSIONS | longueur | 3,60 mètres | |
largeur | 1,50 mètres | ||
surface | 5,40 mètres carrés | ||
hauteur | 1,70 mètres | ||
volume de charge | 1,88 m3 | ||
POIDS | Ã vide | 0,5 tonnes | |
charge utile | 250 kilos | ||
PNEUMATIQUES | Michelin | 135x400 | |
COULEUR | noire- rouge | ||
MOTEUR | type 453 | Citroën | |
cycle | 4 temps | ||
cylindrée | 0,425 litres | ||
nombre de cylindres: 2 | Ã plat | ||
course | 62mm | ||
alésage | 66 mm | ||
puissance à 5450 tours/minute | 18 chevaux SAE | ||
REFROIDISSEMENT | par air pulsé | ||
TRACTION | 4 roues indépendantes | ||
CONSOMMATION | 6 litres aux 100 kilomètres | à 60 km/h | |
FREINS | hydrauliques | sur 4 roues | |
ÉLECTRICITÉ | 6 volts | 50 Ah | |
BOITE de VITESSE | Type: AK 6/70 | 3 + marche arrière | |
SUSPENSION | A grand débattement | ||
AMÉNAGEMENT | brancard | premiers secours | |
FONCTION | Transport des blessés | de la route |
La partie de cette Citroën 2CV la plus intéressante, se trouve à l'arrière, comme le montre la photo que je vous ai prise.
Cette arrière est spécialement aménagé pour la fonction spécifique de la 2CV AZU: apporter les soins de premier secours aux bléssés de la route. On y trouve un brancard .
Des 2CV dans la police! Et puis quoi encore!.
Et pourtant il y a eu des 2CV dans la police: des fourgonnettes, bien sûr (type AZU puis ASU), et ce, au tout début des années 1950.
À cette époque, les premiers balbutiements de la sécurité routière commençaient à poindre aux lèvres de nos politiques; c'est le Touring Club de France qui, le premier, a concrétisé la chose par la première action de mécénat que le ministère de l'intérieur ait connu. A savoir la fourniture de plusieurs dizaines de ces fourgonnettes:
S'agissant de la préfecture de police on relève une première singularité; ce service était assuré par les fonctionnaires motocyclistes de Paris (d'où les bottes rouges et la casquette).
Ils rayonnaient sur tout le département de la Seine de l'époque, portant aide et assistance aux usagers comme l'attestent les inscriptions (faites par un peintre en lettre, qui a peint également le lettrage de la réplique exposée!). L'équipe, à la fois secouriste et mécanicien, avait vocation de dépanner voir secourir. Dans ce dernier cas, on déployait un brancard, on enlevait le siège passager avant et nous voilà parti vers l'hôpital " à la vas comme jte pousse"!
Aucune statistisque n'a survécu de cette époque sur le nombre de civières, voir de blessés perdus en chemin!
Concomitamment aux Citroën 2CV, quelques Renault Juvaquatre et des Simca Aronde, furent mises en services dans les Compagnies Républicaines de Sécurité.
Quoiqu'il en soit, au bout d'une année d'exercice, cette mission a connu une fin anticipée. En effet, le syndicat des garagistes a porté l'affaire en justice pour "Concurrence déloyale", car le service de dépannage était gratuit. Là encore, les statistiques ne peuvent nous éclairer sur la clientèle dépannée, mais si l'on s'en réfère aux photos de l'époque, détenues par la Direction de la Logistique de la Préfecture de Police de Paris, il apparaît que nos équipages étaient plus enclin à secourir de belles automobilistes rousses en difficulté, que les anciens du gaz mal rasés et à l'haleine douteuse. On ne comprend pas pourquoi...(!)
Le dépannage gratuit avait donc vécu, de ce fait, la police nationale recentra son action sur le " secours" proprement dit, qui devînt rapidement la " Police Secours" à bord des emblématiques "Paniers à salade" (type H) qui ont marqué ensuite des générations, puisqu'ils ont été en service jusqu' au début des années 1990.
Entre temps, au début des années 1980, à la création du "SAMU", ce sont les mêmes équipages qui équipèrent les véhicules, du fait de leur formaton. puis pour des raisons financières, la Préfecture de Police a rétiré petit à petit ses personnels de cette nouvelle structure de secours. Quand au dépannage sur le terrain, il fut repris par le Touring Club de France avec les célèbres Renault 4L puis Estafettes jaunes de " Touring Secours".
De cette époque héroïque, il ne reste que peu de choses. Les archives "techniques" de la Prefecture de Police ont brulées à la fin des années 1950 et les seuls clichés ici reproduits, ont été empruntés au livre de Dominique Pagneux, " Les Voitures de Police ", édition EPA. Il pourrait, peut-être, rester le témoignage de nos anciens, "flics" et ou parisiens, pour nous aider à reconstruire un diaporama de cette saga. La seule trace visible est celle de la reconstitution, nous espérons la plus fidèle possible, que nous vous présentons.